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Les Harelimana, deux frères, une intense rivalié…

C’est en février dernier que le rêve de Brian Harelimana est devenu réalité. L’ancien secondeur des Carabins de l’Université de Montréal a signé un contrat avec les Alouettes après avoir été repêché par la formation montréalaise l’année précédente. L’athlète de 25 ans a connu du succès chez les « bleus » avec 37 plaqués en 2019, en plus de récolter trois sacs et de rabattre huit passes. L’entraîneur de l’époque Danny Maciocia a aimé ce qu’il a vu et l’a amené dans le nid.

Quelques mois plus tard, Brian a vu son frère Kean être aussi réclamé par les Alouettes au lendemain du repêchage de la LCF.

« Ce sera fantastique de pouvoir jouer avec mon frère. Nous serons enfin réunis après quelques années de rivalité », lance Brian en riant.

En effet, pendant que Brian portait le chandail des Carabins, son jeune frère Kean arborait celui du Rouge et Or de l’Université Laval. Le plus vieux des deux frangins parle avec fierté lorsqu’il se remémore les quatre campagnes avec les Bleus. « Chez nous au CEPSUM, il y avait près de 5000 spectateurs à nos matchs. Quand nous allions au PEPS, ils étaient près de 15 000 dans une ambiance survoltée, ça donnait de la motivation aux deux équipe », selon lui.

Les deux frères, très proches au quotidien, avouent ne s’être jamais parlé lors d’une semaine de partie entre l’Université Laval et l’Université de Montréal. « Nous restions concentrés sur notre partie, on n’osait pas se téléphoner. Par contre, avant la rencontre, on se parlait un peu avant, et après le match, on se faisait l’accolade ».

« Nous voulions tous les deux battre l’autre mais je voulais que Kean performe. Dans un monde idéal, je souhaitais une victoire et mon frère brillait dans la défaite ».

L’aîné a-t-il été surpris lorsque Kean a rejoint l’ennemi? « Au début j’ai été un peu surpris mais je dois avouer que Laval a un excellent programme de foot, un des meilleurs au Canada. Mon frère voulait quitter la maison pour voler de ses propres ailes, alors j’étais content pour lui. Il a attendu plusieurs semaines avant de m’annoncer la nouvelle, il était gêné de devenir mon rival », croit Brian. Avec du recul, Brian a accepté la décision sachant très bien que Glenn Constantin avait presque réussi à le recruter quelques années plus tôt… « Je n’ose pas le dire très fort mais oui Laval m’avait presque convaincu de joindre leur équipe à l’époque ».

Brian a adoré son temps avec l’Université de Montréal, il donne crédit à Manon Simard et à Danny Maciocia pour avoir monté cet excellent programme qui a vu le jour en 2002. Depuis, il est l’un des meilleurs du RSEQ.

Le natif de Laval n’a jamais soulevé la Coupe Vanier avec les Carabins malgré une présence en finale en 2019. Pourtant quand l’entraîneur-chef Danny Maciocia l’a recruté, il lui a promis qu’il serait « champion dans sa ville ».

« Danny et moi on a du travail inachevé ensemble. Il est allé me recruter et c’est le destin, ce championnat est ma motivation ».