Todd Howard, revient sur sa victoire au Super Bowl…
« Jamais petit gars je n’aurais cru vivre autant d’émotions »
Todd Howard a tout fait ou presque. L’homme de 55 ans a joué et dirigé dans la NFL, a été entraîneur dans la LCF, compte une bague de la Coupe Grey et une du Super Bowl. Il n’y a pas à dire le natif de Bryan au Texas est un homme comblé.
Celui qui entraîne la ligne défensive des Alouettes depuis 2018 file le parfait bonheur. La culture québécoise, les bons restaurants, la beauté du Vieux-Port. Todd se sent comme à la maison quand il marche dans la métropole. D’ailleurs c’est avec les Dragons de Barcelone en 1992 que Howard a mis les pieds dans cette ville une première fois. Pour l’occasion, les Dragons affrontaient la Machine de Montréal dans la World League of American Football. « Nous avons joué devant plus de 60 000 personnes au stade olympique, je n’avais jamais vu autant d’ambiance pour un match», croit Howard.
Aujourd’hui, en cette semaine complètement football, il a bien voulu revenir sur son Super Bowl remporté avec les Rams de Saint-Louis en 2000 contre les Titans du Tennessee. À cette époque, il agissait comme assistant en défensive.
« Le plus surprenant dans notre conquête c’est que l’année avant notre championnat nous avions terminé avec un dossier de 4-12. Pour être honnête, nous commencions l’année avec un objectif de jouer pour .500. Comme dans un conte de fée, nous avions fini la saison avec un dossier de 13-3. La direction des Rams a bien fait les choses, ils ont obtenu plusieurs bons joueurs dans des échanges et nous avions été chanceux sur le marché des joueurs autonomes», relate Howard.
Cette année-là, le quart partant Trent Green se blessa durant les matchs hors concours et un certain Kurt Warner pris les rênes en s’affirmant. « Il est sorti de nulle part, il jouait tellement bien. » Warner a terminé l’année avec 4 353 verges par la passe et 43 touchés, deuxième dans la ligue dans ces catégories. Le quart en a rajouté lors du Super Bowl en étant nommé joueur le plus utile. « Il s’est permis une passe de 73 verges en fin de match à Isaac Bruce. J’en ai encore des frissons», affirme Howard.
Lors du défilé dans les rues de Saint-Louis, ils étaient plus de 100 000 partisans à venir fêter avec les joueurs dans les rues. « Je m’en rappelle encore, nous étions dans des chars allégoriques et les fans se massaient devant nous, nous acclamant, c’était un moment très fort en émotions», se rappelle Todd.
Après une carrière de deux saisons dans la NFL à Kansas City, c’est avec les Bruins de UCLA que Howard fait ses débuts dans le coaching. Il a ensuite gravi les échelons pour diriger dans la NFL et la LCF. Il a d’ailleurs remporté la Coupe Grey avec les Roughriders de la Saskatchewan en 2013. « Remporter la Coupe Grey ou le Super Bowl, c’est la même sensation. C’est notre but peu importe la ligue», ajoute-t-il.
Howard avoue avoir été ému lorsqu’il a reçu sa bague des Rams. « Ce fût très spécial comme journée, toute ta vie tu veux gagner des championnats, quand tu réussis, tu es satisfait, il n’y a pas de mot pour l’expliquer ». Son seul regret est que les Rams n’ont pas pu aller à la Maison-Blanche pour y rencontrer le Président Bill Clinton, car ce dernier était occupé à tenter d’établir la paix au Moyen-Orient.
Aujourd’hui avec du recul, Howard à peine à croire tout ce qu’il a vécu. Une carrière de joueur et d’entraîneur dans la NFL, la LCF comme dirigeant et des voyages en Europe et des nombreux championnats. « Jamais quand j’étais petit gars je n’aurais cru vivre autant d’émotions. Je me considère privilégié d’avoir vécu toute cette carrière. »