« Nous voulons terminer plus forts avec une victoire » – Stefan Logan
Montréal – Pour la première fois depuis leur retour dans le circuit en 1996, les Alouettes ne participeront pas aux éliminatoires de la Ligue canadienne de football. Malgré le choc causé par leur élimination dimanche dernier, les joueurs ont plutôt choisi d’aborder la prochaine rencontre avec philosophie.
La déception et la frustration pouvaient se lire sur les visages de plusieurs, qui n’ont eu d’autres choix que d’accepter leur sort avec un soupçon de positivisme.
« On veut remporter le match pour nos partisans, c’est notre objectif principal », a lancé le secondeur Nicolas Boulay.
Même si la rencontre de dimanche n’a aucune signification pour les deux équipes, la même attitude positive s’est fait ressentir à l’entraînement, jeudi.
« Chaque fois qu’on embarque sur le terrain, c’est pour performer et gagner, a répliqué Samuel Giguère. Même s’il va y avoir beaucoup de nouveaux joueurs sur le terrain, on veut bien exécuter et aller chercher la victoire. »
Le tout pour le tout
Pour certains, ce sera l’occasion de prouver qu’ils méritent leur place au sein de la formation.
Samuel Giguère a signé un contrat d’un an l’an dernier et devra montrer aux entraîneurs de quoi il est capable.
« Chaque match est une opportunité pour montrer nos habiletés, notre valeur et nos capacités à aider l’équipe », croit-il.
De son côté, Nicolas Boulay aura des objectifs bien différents, lui qui désire être promu comme partant l’an prochain.
« Ça fait trois ans que j’attends ma chance, et j’ai eu quelques occasions de me prouver cette année, a-t-il souligné. C’est ma dernière opportunité de faire bonne impression et d’avoir un impact aux yeux des entraîneurs et du reste de la Ligue aussi. Il me reste une année de contrat avec les Alouettes, mais on ne sait jamais où je pourrais aboutir après. Alors je continue de travailler fort. »
Même s’il a été nommé joueur par excellence de l’équipe, Stefan Logan désire ardemment la victoire. Déçu par la rencontre à Edmonton, ce sera une occasion pour le spécialiste des retours de bottés de montrer qu’il est prêt à revenir en force l’été prochain.
« C’est une partie très importante pour nous dimanche. Nous voulons terminer plus forts avec une victoire », a-t-il déclaré.
Le temps des solutions
2015 aura été une saison difficile pour les Oiseaux. L’indiscipline, les revirements et surtout le manque de profondeur offensive ont été au cœur des nombreuses difficultés rencontrées.
Semaine après semaine, le manque de production à l’attaque les a empêchés d’accéder à la victoire. Des rencontres ont été échappées par trois ou quatre points d’écart, une situation fâchante qui s’est produite à cinq reprises au courant de l’année. Cinq rencontres où le vent aurait pu tourner si les joueurs avaient été en mesure de tirer profit de certains jeux. Cinq fois où ils auraient pu ajouter une victoire de plus à leur fiche, qui aurait été bien différente si tel avait été le cas.
« Notre exécution à l’attaque, en fin de compte, c’est ce qui nous a fait le plus mal cette année, a reconnu Giguère. Notre incapacité à marquer des points, et tous les revirements en attaque nous on fait mal. Si on élimine quelques revirements, si on avait été capables de terminer nos séries offensives, marquer dans la zone des buts, la saison aurait été différente. »
Le problème des blessures subies cette saison demeure l’argument évoqué par plusieurs pour expliquer les déboires de leur club, sans toutefois se donner d’excuses.
« Encore là, c’est dur de bien exécuter en attaque quand tu passes par sept quarts différents dans la saison », a répliqué Giguère, sans hésitation.
Sept quarts ont foulé le terrain pour diriger une attaque qui manquait déjà de constance et de stabilité. Sans compter les autres joueurs d’impact tombés vaillamment au combat.
À court de solutions, les Alouettes ont mis la main sur Kevin Glenn à la semaine 17, mais la venue du vétéran s’est avérée trop peu trop tard. Cependant, Glenn a réussi plusieurs bons coups et pourrait bien être un grand atout pour Montréal en 2016.
« Si on avait pu avoir Kevin Glenn avant, ç’aurait été différent. En deux semaines il a fait un travail incroyable, s’est exclamé Boulay. C’est un vétéran de plusieurs années d’expérience dans la Ligue, qui a vu beaucoup de jeux. L’an prochain, ça va être le jour et la nuit avec lui.»
Une fois le terrain foulé pour une dernière fois en 2015 dimanche prochain, le temps des solutions aura sonné pour la formation montréalaise. Plusieurs décisions devront être prises par Jim Popp et ses acolytes quant à l’avenir et la composition de la formation.
La rencontre contre les Roughriders sera l’occasion de voir à l’œuvre les jeunes talents. L’entraîneur-chef a indiqué que l’accent serait mis sur les recrues. Ainsi, Glenn cédera les rennes de l’attaque aux jeunes quarts comme Anthony Boone et Brandon Bridge, qui ont obtenu la plupart des répétitions à l’entraînement cette semaine.