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25 septembre 2014

Un  »ours » sur le terrain

MontrealAlouettes.com

MONTRÉAL – Depuis quelques matchs, Bear Woods gagne en notoriété grâce à son travail exceptionnel en tant que secondeur pour les Alouettes de Montréal.

Ralenti par les blessures, le 16 août 2014, l’attente prenait fin. Le grizzly de 27 ans était maintenant en pleine santé pour la première fois en trois ans et il était fin prêt à affronter la dangereuse équipe des Roughriders au stade Mosaic. Malgré la défaite des Alouettes, Woods a tout de même terminé la rencontre avec 4 plaqués.

Woods a sauté peu de fois sur le terrain en 2013; il avait été limité à seulement 8 rencontres dans la seconde moitié de la saison. Un an plus tôt, sa saison avait été complètement gâchée en raison d’une blessure au pied qu’il s’était infligée au camp d’entraînement. Même s’il s’est souvent retrouvé sur la liste des blessés, il a toujours su tirer profit de sa situation en mettant les bouchées doubles à l’entraînement.

«J’avais déjà été confronté à des situations comme celle-ci auparavant. Il y a deux ans, j’ai manqué la saison entière », se souvient Woods. «Ce n’était pas amusant, mais en même temps, j’ai été en mesure de prendre soin de mon corps et de revenir fin prêt pour les Roughriders.»

Pour la plupart des joueurs, être sur la liste des blessés pour 6 matchs est souvent très difficile à accepter. Dans un sport aussi physique que le football, les blessures sont, malheureusement, monnaie courante.

Depuis le début du mois de septembre, Woods et le spécialiste des retours de botté James Rodgers ont ébloui, chacun à leur manière, au sein des unités spéciales. De plus, le titre de joueur défensif de la semaine accroît l’aura de mystère flottant autour de Bear Woods.

Mais qui est exactement cet homme au nom emblématique?

L’édition 2014 de la défensive des Alouttes a souvent été reconnue pour son efficacité. On peut avancer, sans crainte de se tromper, que la présence du secondeur de 27 ans y contribue grandement, notamment lors des moments cruciaux. On peut observer qu’il y a énormément de profondeur et de talent au sein de la brigade défensive, car celle-ci a continué de performer malgré l’absence d’un joueur d’importance comme Bear Woods.

Pendant que Woods s’entraînait pour revenir au sein de l’alignement partant, Aaron Lavarias tirait admirablement bien son épingle du jeu comme secondeur malgré le fait que sa position régulière est ailier défensif.

«Nous avons beaucoup de profondeur, c’est exactement ça. Aaron était – et est – capable de bien performer à ma position. Il peut probablement même jouer deux ou trois autres positions. C’est un peu ce que Popp et Thorpe veulent pour notre défensive. Ils amènent des gars qui peuvent jouer plusieurs positions. » Observe Woods.

Woods cite Lavarias, Winston Venable, Kyrie Hebert, et Gabriel Knapton comme exemple de joueurs polyvalents.

« Lorsqu’une offensive croit avoir déjoué notre défensive, nous sommes en mesure de modifier notre alignement et de changer les gars de position sur le terrain. C’est ainsi que notre brigade est construite, nous sommes tous fait dans le même moule. Nous sommes rapides, nous frappons fort et nous lisons bien les jeux. »

Maintenant plus vieux et plus mature que lors de ses jours dans la NCAA et après un passage avec l’équipe de pratique des Falcons d’Atlanta en 2010-2011, Woods a pris la décision de venir jouer au Canada grâce à nul autre que l’assistant entraîneur-chef et coordonnateur défensif, Noel Thorpe.

«J’ai appris beaucoup de choses sur le jeu, les différents scénarios, comprendre et reconnaître certaines situations, anticiper ce que va faire l’offensive adverse», fait-il remarquer. «Thorpe m’a appris à bien jouer la position de secondeur, et il a fait un excellent travail pour me mettre dans des situations où je pouvais réussir. Son plan et son encadrement ont contribué à façonner le joueur que je suis aujourd’hui.»

Statistiquement parlant, Woods s’améliore à chaque match depuis le début de la saison. Un des points culminants étant le match du 7 septembre dernier contre Hamilton. Lors de cette rencontre, il a enregistré un nombre incroyable de 10 plaqués et 2 sacs. La semaine suivante contre les Eskimos, Woods a poursuivi sur sa lancée avec 9 plaqués. Jusqu’à maintenant, il affiche un total de 37 plaqués et 3 sacs cette saison.

Si les partisans ne savaient pas qui était Bear Woods avant, ils le connaissent certainement maintenant. Son arrivée remarquée avec la brigade défensive a été reçue comme une bénédiction par plusieurs, un sentiment partagé par Thorpe.

«Avec Bear, tout est dans l’effort et l’exécution, c’est un joueur très intelligent qui possède un instinct naturel pour le football», explique le coordonnateur défensif.

Il existe deux éléments clés dans la manière dont Bear Woods joue, selon l’entraîneur Thorpe.

Premièrement, la polyvalence: «Il est aussi efficace en blitz qu’en couverture.»

Deuxièmement, le leadership: «Il est une pièce maîtresse et un facteur stabilisant de notre défensive. Il a la capacité de reconnaître les jeux, les formations, et de positionner ses coéquipiers en fonction de ses observations.»

Alors, quelle est la prochaine étape pour Bear Woods?

«Faire plus de plaqués! (rires)»

Et la défensive?

«Notre plan de match est simple: frapper fort, toujours plus fort. Ensuite, nous allons frapper encore plus fort qu’avant.»

Les offensives adverses auront été prévenues.