@
11 septembre 2014

De joueur à entraîneur

MontrealAlouettes.com

MONTRÉAL- Anwar Stewart n’a pas besoin de présentation.

Le visage du nouvel entraîneur du contrôle de la qualité en défense est facilement reconnaissable par les partisans des Alouettes. Au cours de ses 11 saisons avec l’équipe, l’homme que l’on appelle aussi Stew a accompli plusieurs exploits tels que: 4 fois champion de la Coupe Grey, 5 nominations étoiles et 2 fois meilleur joueur défensif. Né à Panama City en Floride, Stewart a joué presque l’ensemble de sa carrière avec les Alouettes. L’athlète de ligne défensive a joué sa dernière saison LCF à Montréal en 2013, alors âgé de 37 ans. Évidemment, il n’a pas quitté l’entourage des Alouettes, car il a rapidement répondu à l’appel de Tom Higgins qui lui offert un poste en tant qu’entraîneur. 

Après 10 semaines de saison régulière, Stewart comprend pleinement sa nouvelle profession. 

« La plus grosse difficulté dans la transition entre joueur et entraîneur est que je ne peux pas faire mes siestes » dit Stewart en riant. « Je commence à travailler à 6h le matin et je ne reviens pas à la maison avant 8 ou 9h. Les heures sont beaucoup plus longues et il y a beaucoup plus de travail à faire que lorsque j’étais joueur. »

Stewart a appris à se servir de nouveaux instruments technologiques, mais il a aussi appris à se fondre dans le moule des entraîneurs. 

« J’ai appris ce que les entraîneurs voulaient de moi. Je ne veux pas qu’ils me demandent: ‘Stew où se trouve ceci?’ ou encore: ‘Stew où se trouve cela?’. Je le livre sur leur bureau et ils savent que je le ferai. Je crois qu’il s’agit de l’une des raisons pourquoi, j’ai été engagé. »

Il est difficile pour Stewart de décrire une semaine typique au travail, car les horaires ne se ressemblent jamais. 

« Ça dépend réellement de la journée. Nous avons le jour 0. Ensuite, nous avons 1,2,3. Le jour 4 est le jour avant le match. Enfin, nous avons le jour du match. Donc, si, par exemple, je travaille le jour suivant le match, l’une de mes tâches sera d’analyser toutes les statistiques de celui-ci. »

La morale de l’histoire? On ne peut jamais suffisamment analyser un match. 

« Mais, c’est quelque chose qui doit être fait », dit-il avec emphase.  

« Je suis un peu un gars dans les coulisses » dit-il. « Si je ne fais pas mon boulot comme il se doit, nous aurons de fausses informations pour nous préparer au prochain match. »

S’il y a une chose que Stewart a appris au cours de sa carrière de joueur, c’est la confiance en soi. 

« Ils sont un peu durs avec moi, mais j’aime ça. Quelques fois, je vais trop vite et je dois ralentir. C’est quelque chose que je dois apprendre. En tant que joueur, je crois qu’on ne réalise pas la charge de travail des entraîneurs ».

« Nous devons nous demander: ‘Si je crée ce jeu, est-ce qu’il fonctionnera contre cette équipe?, et contre celle-ci?’ Chaque jour, j’apprends de mes collègues. L’un des aspects les plus cool est qu’ils me demandent mon avis sur plusieurs jeux ».

La carrière de joueur de Stewart a mis la barre relativement haute pour sa carrière d’entraîneur.

« J’étais un bon joueur, alors je me dois d’être un bon entraîneur ». 

Toutefois, Stewart avoue qu’il y a un élément de frustration dans le fait de regarder et de ne pas jouer, alors que son équipe ne livre pas la performance qu’elle devrait.

« Lors de mes dernières années, j’ai appris quelques astuces à John Bowman et Chip Cox. Maintenant, ils sont les vétérans et ils doivent apprendre aux jeunes comment faire. Je crois que si tu ne partages pas ton savoir, tu n’es pas un leader, car tu n’aides pas ton entourage à devenir meilleur ».

Pour ce qui est de l’équipe actuelle des Alouettes, Stewart a confiance; il croit que suite aux deux dernières victoires, le groupe réalise l’étendu de son potentiel. 

« Il ne s’agit pas seulement d’être une équipe talentueuse. Nous sommes définitivement une équipe ‘talentueuse’, mais les gars doivent comprendre que le travail ne s’arrête pas lorsqu’ils quittent le terrain. Ils doivent aller à la maison, étudier, regarder les films, donner des conseils à leurs coéquipiers, etc. »

En 2014, l’optimisme de Stewart a aidé l’équipe à rester positive lors des moments les plus ardus.

« Nous nous améliorons chaque semaine et je crois que certaines équipes nous craignent maintenant. Je suis très excité face au reste de la saison ».